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Une exposition sur les Acadiens au Musée régional de Fredericton retrace l’histoire de Pointe Sainte-Anne.

Fredericton, N.-B. – Pointe Sainte-Anne (1692-1759) est une exposition interactive sur l’histoire de la colonie acadienne de Pointe Sainte-Anne à Fredericton, au Nouveau-Brunswick.

La colonie acadienne de la Pointe Sainte-Anne (aujourd’hui Fredericton) a été fondée en 1692 sur le territoire non cédé des Wolastoqey. Dans cet espace d’exposition, vous découvrirez ce qu’était la vie à la Pointe Sainte-Anne au cours des années précédant 1759, son existence au sein du territoire contesté de l’Acadie et les ravages causés par le Grand Dérangement (aussi connu sous le nom de Déportation des Acadiens).

Le 18 février 1759, des raiders de la Nouvelle-Angleterre, menés par le lieutenant colonial Moses Hazen, ont brutalement incendié toute la communauté de la Pointe Sainte-Anne: ils ont brûlé 147 bâtiments, détruit toute la nourriture et le bétail, massacré cruellement de nombreuses familles et fait plusieurs prisonniers. Ces actes barbares ont été condamnés plus tard par le lieutenant-colonel britannique Monckton.

Les Acadiens qui ont pu s’échapper se sont réfugiés dans des endroits sûrs au Québec, ainsi que dans le secteur de la rivière Miramichi. Bon nombre d’entre eux ont fini par revenir… et on trouve encore aujourd’hui leurs descendants à Fredericton, dont les noms de famille Goodine, Martin et Damour.

Comme l’explique le Dr Chantal Richard, commissaire invitée de cette exposition: Pointe Sainte-Anne (1692-1759) présente une reconstitution d’une maison acadienne typique telle qu’elle aurait pu être en 1759. Les visiteurs sont guidés à travers l’établissement de la colonie, qui était située sur ce qui est aujourd’hui Fredericton entre 1692 et 1759 : « Ce village agricole était le foyer d’une centaine d’Acadiens. »

Stephanie Pettigrew était la doctorante qui a mené les recherches pour ce projet. Elle explique que Joseph Godin dit Bellefontaine était au cœur de la communauté avec sa grande famille.

« Godin était interprète des langues autochtones pour le roi de France, ainsi que capitaine de la milice acadienne sur la rivière Saint-Jean », a déclaré Pettigrew. « Comme beaucoup d’autres Acadiens qui ont vécu la déportation, il a fini sa vie dans la pauvreté et la misère après avoir été déporté à plusieurs reprises et avoir perdu presque tous ses proches. »

Les personnalités représentées dans l’exposition comprennent:

Joseph Godin dit Bellefontaine (né en 1697 et décédé après 1774) – Témoin oculaire du massacre de sa famille par les Rangers de la Nouvelle-Angleterre le 18 février 1759.

Lieutenant-colonel Robert Monckton (1726-1782) – Exprime sa désapprobation à l’égard des évènements entourant le massacre perpétré à la Pointe Sainte-Anne.

Jeanne Dugas (1731-1817) – Réfléchit aux expériences qu’elle a vécues en fuyant les Britanniques et en étant forcée de se déplacer d’un endroit à l’autre pendant le Grand Dérangement.

Lieutenant Moses Hazen (1733-1803) – Fait un rapport à ses supérieurs sur la destruction de la Pointe Sainte-Anne le 18 février 1759.

Voici également quelques faits intéressants concernant Pointe Sainte-Anne:

 Savais-tu que…

  • Les Acadiens de Pointe Sainte-Anne n’ont pas utilisé les célèbres digues acadiennes connues sous le nom d’aboiteaux ? Celles-ci n’étaient utilisées que par les communautés côtières, car elles avaient pour fonction d’empêcher les marées hautes d’inonder leurs champs et de dessaler le sol.
  • Jeanne Dugas à du déménagé 15 fois au cours de sa vie afin d’échapper à la déportation, elle a même été faite prisonnière pour au-delà d’un an?
  • La conception de l’exposition sur Pointe Sainte-Anne au Musée de la région de Fredericton s’inspire de la Maison Martin, une maison acadienne construite en 1768, bâtie ici sur la PSA? La Maison Martin se trouve maintenant au Village Historique Acadien?
  • Une race célèbre de chevaux acadiens aurait évolué à partir d’une quantité limitée de cheveux apportés en Nouvelle France. Ces petits chevaux de travail étaient utilisés pour transporter des personnes et des marchandises, ainsi que pour labourer la terre. Certains croient que les chevaux de l’Île-de-Sable sont les descendants directs de ces chevaux acadiens.
  • Les Acadiens ont été déportés non seulement dans les 13 colonies mais aussi en Louisiane, en Angleterre, en France et même jusqu’aux îles Malouines?

L’exposition Pointe Sainte-Anne au Musée régional de Fredericton a été rendue possible grâce au soutien financier de la Société historique de York-Sunbury, du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada, de la Direction du patrimoine du Nouveau-Brunswick et de Patrimoine Canada. Ce projet a également reçu le soutien de partenaires clés de l’Université du Nouveau-Brunswick, du Village historique acadien, de la Société d’histoire de la rivière Sainte-Jean et du Collège d’art et de design du Nouveau-Brunswick.

Pour plus d’informations, veuillez contacter:
Alena Krasnikova, Directrice exécutive
Musée régional de Fredericton www.frederictonregionmuseum.com
Couriel: frederictonregionmuseum@gmail.com or téléphone 506-455-6041

Le Musée de la région de Fredericton reconnaît le territoire non cédé et non conquis de Wə lastə kokewiyik / Wolastoqiyik. Le Musée de Fredericton, situé à Ekwpahak | Fredericton, se trouve sur des terres désignées par les traités de paix et d’amitié de 1725-1779. Ces traités ne portaient pas sur le transfert de terres, mais ils ont jeté les bases d’une relation de nation à nation continue entre la Couronne britannique et les peuples autochtones.